Mai Chau étant tout petit, on quitte le village avec le premier bus du matin. Vu la météo pluvieuse qui s’annonce, on décide de retourner à Hanoï. On arrive vers midi dans la capitale et on retrouve notre hôtel.

Le téléphone de Camille étant cassé et l’appareil photo ayant toujours ses poussières sur le capteur, on part à la recherche de réparateurs. La batterie du téléphone est rapidement changée et pour quelques sousous.

On trouve ensuite un magasin de photo qui accepte de s’occuper de la bête. On le lui laisse pour une heure , mais malheureusement certaines poussières sont toujours et encore là. Il nous propose de laisser l’appareil jusqu’au lendemain midi. « Mmh d’accord, mais vous comprenez pour nous c’est embêtant etc etc » (oui oui on peut être très pénible). On voit donc notre facture descendre de quelques francs pour une journée supplémentaire de réparation. Faut le dire, on était content de nous sur ce coup. Pour le repas du soir, on teste une spécialité : la salade de nouilles au boeuf, un régal.

Réveil en fanfare ! Une fumée blanchâtre est en train de remplir notre chambre et une odeur bien bien toxique accompagne le tout. Panique à bord,  on saute du lit avec le minimum de nos affaires et on descend les cinq étages pour prévenir la proprio. Comble du comble, la dame commence à s’exciter contre nous et refuse de venir voir. Sûrement une odeur de cuisine nous dit elle. « Non non ma petite dame, c’est plutôt le chauffe-eau qui est à deux doigts de sauter ».

On demande une autre chambre mais elle refuse et se remet à hurler dans le hall de l’immeuble. Elle rajoute même que c’est pas grave et que de toute façon c’est de notre faute. De mieux en mieux ! Laissant Thibaut se prendre la tête avec la dame pour récupérer l’argent des nuits suivantes, Camille court chercher les affaires et part chercher un nouvel hôtel. Tout est bien qui finit bien on quitte cet hôtel sous le choc.

Pour nous remettre de nos émotions rien de mieux qu’un délicieux café viet. On part ensuite récupérer notre appareil photo qui est tout propre cette fois, trop fort ! Après une petite balade, on s’arrête manger un bun cha, porc grillé avec des nouilles de riz, accompagné de nem cua be, rouleaux de printemps au crabe. Notre meilleur repas vietnamien depuis le début.  

L’après-midi, on visite le musée de la femme vietnamienne. Très intéressant, le musée retrace la vie de femmes vietnamiennes dans l’histoire mais explique aussi les coutumes des minorités ethniques de la naissance à la mort, en passant par le mariage. Une vidéo sur les vendeuses de rue nous a particulièrement touché et fait changer de regard à leur égard. Ces femmes de la campagne ont tout quitté pour ramener moins de 20 dollars par mois à leur famille. Elles se lèvent à 2h du matin pour aller acheter les marchandises et commencent la vente à 7h. Elles ne rentrent qu’une fois leur stock écoulé pour se retrouver dans des chambres petites et sales avec une dizaine d’autres vendeuses. Durant la visite, on en apprend également d’avantage sur le rôle des femmes pendant la guerre.

Après cette longue visite, on part se balader en ville. Décidément cette ville nous plaît beaucoup. Avec ses 6 millions d’habitants et presque autant de scooter à vue d’œil, Hanoï est une véritable fourmilière. Chaque quartier, le vieux, le français,  le bourgeois ou encore celui de l’est est une ville à lui tout seul. On parcourt des kilomètres dans l’après midi et on finit par atterrir au parc.

Une ambiance de fou règne sur ce parc. Certains s’activent sur les machines pour se muscler, d’autres participent à un cours d’aérobic en plein air et les petites mamies se baladent au tour du lac. Trop chouette ! On rentre à l’hôtel épuisés mais ravis de cette journée au rythme des vietnamiens. On termine la journée au nightmarket et on teste le banh mi , sandwich à la viande avec un verre de bia hoi, bière pression locale.

Dernière journée à Hanoï ! On fait la grasse matinée avant de partir flâner une dernière fois dans les rues de notre ville adorée. On commence par déguster un banh cuon. Ces crêpes de riz fourrées à la viande et aux champignons sont juste une tuerie (sans parler des petits oignons caramélisés  qui relevaient le tout…).

Une fois repus, nous visitons le temple de l’épée retrouvée et on passe ensuite devant la memorial house, une des maisons les mieux restaurées du vieux quartier. On entre ensuite dans la maison 102 qui abrite  en fait un temple, étrange.

On visite encore un temple avant de se perdre dans les étals du marché de rue et du marché couvert. Un régal pour les yeux (moins pour les narines). Des couleurs de partout, des échoppes à perte de vue et une agitation incroyable. Sans aucun doute le meilleur moment de la balade. Vers 16h on avale un banh mi encore meilleur que celui de la veille avant de récupérer nos affaires. 18 heures de bus nous attendent.