On quitte notre guesthouse et ses charmants propriétaires pour Da nang. Ça n’est toujours pas pour s’y arrêter mais pour prendre le train jusqu’à Hué. Le trajet Da nang – Hué serait un des plus beaux du pays. La ligne longe la côte et la vue sur la mer est imprenable. C’était très chouette et ça change du bus. On arrive à destination dans l’après midi. Le soleil étant toujours de la partie, on décide d’en profiter pour visiter la fameuse cité impériale de Hué.

Cette immense forteresse date des années 1800. Elle fut construite par l’empereur Gia Long qui avait choisit cette ville comme capitale afin de réunir le nord et le sud du pays. Elle fut occupée jusque dans les années 1970. Les lieux sont très imposants et agréables à visiter. Comme depuis deux semaines maintenant on termine la soirée en dégustant de nouvelles spécialités. Ça sera banh Khoai, crêpe de riz soufflé avec porc, crevettes et œuf de cailles et nem lui, porc grillé sur des tiges de citronnelle avec sauce cacahuète à rouler dans une feuille de riz avec des herbes et de la salade de papaye verte et carotte. Miam miam miam

Journée pluvieuse, la deuxième en bientôt trois mois. On commence donc doucement la journée dans un café. On brave ensuite la pluie sur notre Honda super Dream pour voir deux pagodes. Bof, on est un peu déçu par les deux visites. Le temps ne s’améliorant pas, on renonce aux autres visites. Pour se consoler (toutes les excuses sont bonnes), on suit les conseils du Lonely Planet et on part manger des sushis. Alors là, on pourrait en parler des heures tellement on s’est régalé. On leur a même décerné la palme des meilleurs sushis jamais mangés.

On passe ensuite tout le reste de la journée à tenter de trouver les bonnes informations sur les transports vers le Laos. Compliqué et frustrant, comme l’impression qu’on ne veut pas nous donner toutes les informations…on finit par trouver une solution qui nous paraît pas trop bancale. On retrouve Chris et Manon pour notre dernière soirée vietnamienne. On passe une chouette soirée et on rentre tard (un peu trop).

Réveil difficile après 4 heures de sommeil, mal de tête en prime. On se dépêche d’aller à la gare des bus en espérant que notre plan élaboré la veille tienne la route. On est content, le bus pour la frontière est là et même pas besoin de batailler pour obtenir le prix normal. Au bout de trois heures de voyage, le chauffeur nous dépose juste devant la frontière qu’on va traverser à pied. Que demander de mieux, tout roule ! Après les divers tampons obtenus, nous voilà de retours sur le sol laotien. Une fois la soupe aux nouilles avalée, on part pour la gare des bus pour aller à Thakhek.

Bonne nouvelle le bus arrive dans une heure. Une fois le bus sur place, le gentil chef de gare nous négocie un bon prix avec le chauffeur. Oui mais voilà, les couchettes sont toutes prises et même le sol est occupé par des dizaines de personnes. On refuse de monter pour ce prix là et on tente d’obtenir le même prix que le locaux. Impossible,  ils nous ferment même la porte au nez et nous laissent au bord de la route. Nous voyant un peu choqués, le chef de gare nous rassure en nous disant qu’un autre bus va arriver d’ici une heure. Il part même nous acheter des biscuits et nous offre le café.

Quand le deuxième bus arrive, on se précipite  (on en perd même la carte mémoire de l’appareil photo, dommage pour les selfies du passage de frontière ..). Une fois dedans, c’est la double mauvaise surprise. Non seulement le bus est encore plus rempli que le précédant mais cette fois le prix est encore plus élevé !  On parvient à faire descendre un peu le prix mais toujours beaucoup trop élevé. Pas le choix de prendre ce bus on le comprend bien.

C’est donc assis dans les escaliers du bus qu’on passera les six prochaines heures. Ou là là heureusement pour le chauffeur qu’il ne comprenait pas tout ce qu’on disait. Pas contents du tout de notre sort, on était au bord de la crise de nerfs (surtout Camille) en voyant le gars se foutre ouvertement  de notre poire. Comble du comble ce bus partait de Hué alors qu’on nous avait dit qu’aucun bus ne faisait ce trajet. En fin de soirée et après plus d’une heure de recherche on se vautre enfin dans un lit.