Nous voilà à Thakhek, lieu de départ pour notre boucle en scooter (Honda wawe pour changer). On organise nos différents arrêts et on se renseigne sur les choses à voir en chemin. 

Réveil tôt le lendemain matin avec un super petit déjeuner  (mention spéciale pour la baguette au beurre salé). On enfourche ensuite notre moto direction Thalang. On commence par s’arrêter au big wall, un mur de 16 mètres de haut sur 75 mètres de long.  Après s’être trompé trois fois de chemin, on le trouve enfin… on ne devait pas être bien réveillé pour rater un tel édifice.

On reprend la route et on s’arrête pour visiter trois grottes différentes,  toutes très jolies. La dernière, la Tham Sa Pha In, est la plus impressionnante avec son lac souterrain d’un vert luminescent. Après ces visites, on reprend la route directe jusqu’à Thalang.  120 kilomètres plus loin, on découvre une petite guesthouse juste au bord du lac artificiel de Nam Theun. 

Des centaines d’arbres morts sortent de l’eau et créent une atmosphère atypique. Ce lac à été créé en même temps que le barrage du coin et à immergé tous ces arbres sans parler des villages… malgré cette triste histoire nous apprécions ces paysages poétiques. 

Après un repas plus que moyen, nous partons explorer les environs. Très beaux. On admire, le coucher de soleil sur le lac depuis le pont, avant de faire un shooting photo avec deux garçons du village. Le lendemain, on quitte la guesthouse pour aller manger un pain au chocolat et un mango sticky rice (restons local quand même) dans le village. 

Vers 10 heure, on arrive au cool springs. Un joli lagon où on se baigne que tous les deux. On roule ensuite  jusqu’à Nahin pour y manger. N’étant plus qu’à une heure de Konglor, on décide de faire la visite aujourd’hui et non le lendemain. On reprend donc la route et trouvons une superbe guesthouse grâce à Delphine et Titouan. On repart aussitôt pour découvrir la fameuse grotte de Konglor, point culminant de notre boucle. La grotte se visite à bord d’une petite barque à moteur qui parcourt les 7 kilomètres de grotte dans l’obscurité la plus totale . Seules nos lampes frontales éclairent faiblement les parois. C’était vraiment une expérience unique et très impressionnante (pas toujours rassurante), on a adoré ! Le soir, après un bon laap, on se couche à 20h00. 

Journée la plus longue : 240 kilomètres. On quitte le village de Konglor pour aller déjeuner à Nahin, à la Sanhak guesthouse, où on s’était arrêté la veille. Là-bas, on rencontre une dizaine de jeunes faisant la même boucle, ils sont presque tous blessés… on se sent chanceux et ça nous motive à garder pantalon, polaire et baskets malgré les 38 degrés ! 

On roule ensuite deux heures entourés par des pics karstiques et des paysages très secs. Sur le chemin, comme partout, nous croisons, chèvres,  buffles , poules, chiens, etc. La route étant longue, nous décidons de faire un crochet par le lac Khoun Khong Leng. Après 20 km de piste, c’est oranges  de poussière que nous arrivons au lagon très bucolique et sauvage. Ça petit lac est étonnamment bleu parce qu’il est alimenté par une rivière sous terraine. Quand on reprend le scooter, l’aiguille de la jauge d’essence est déjà bien dans le rouge… on roule en espérant tenir jusqu’à la route principale. Nous savons donc maintenant que l’on peut tenir 45 kilomètres dans le rouge ! 

Une fois notre Honda nourrie, on entame nos derniers 40 km sur une route peu intéressante. On arrive à Thakhek dans l’après-midi après 537 km parcourus. On souffre plus que jamais de la chaleur et le moindre mouvement est un effort. On récupère nos affaires et notre laundry (propre mais en boule dans un sac…). On attend ensuite jusqu’à 23h00 pour notre bus de nuit qui doit rejoindre Pakse. 

Vers 22h00 , on part chercher un tuktuk pour la bus station. Connaissant le vrai prix, bien moins élevé que celui que nous propose le chauffeur, on fait mine de partit en espérant qu’il nous rattrape en chemin.. et ben pas du tout, après un kilomètre de marche, toujours aucun tuktuk ! On se rend compte qu’il va falloir rapidement trouver une solution car le bus part dans moins de 30 minutes. 

Après un moment de panique, on interpelle un laotien sur sa moto qui accepte de faire deux aller-retours jusqu’à la gare routière en nous prenant l’un après l’autre. Il n’acceptera rien d’autre que nos « Kop Jai Lai Lai ». Une fois dans le bus, le chauffeur ayant la tête dans le moteur, on imagine bien que le départ n’est pas pour tout de suite. Par sécurité on finit par changer de bus comme nous le propose le chef de gare.